Qu’est-ce qu’une remontée capillaire et comment se manifeste-t-elle dans une maison ?

Comprendre la remontée capillaire

La remontée capillaire est un phénomène d’humidité ascensionnelle qui touche de nombreux bâtiments, en particulier les maisons anciennes. Elle désigne la migration de l’eau contenue dans le sol vers le bas des murs, à travers les matériaux de construction poreux qui les composent (brique, pierre, béton, etc.). Ce processus est rendu possible par la capillarité : les minuscules pores des matériaux agissent comme des tubes qui aspirent l’eau, même à contre-gravité.

Mécanisme de la remontée capillaire

• L’humidité du sol est attirée vers le haut dès que les fondations ou la maçonnerie sont en contact direct avec un terrain humide, en l’absence de membrane ou de barrière hydrofuge.
• Plus les pores des matériaux sont fins, plus l’eau peut monter haut dans les murs, augmentant le taux d’humidité.
• L’absence de barrière étanche (arase) dans les constructions anciennes favorise ce phénomène.
• La montée d’humidité peut atteindre jusqu’à 1,50 mètre, voire plus dans certains cas, et provoquer des remontées d’humidité dans les murs intérieurs et murs extérieurs.

Les conséquences de la remontée capillaire

Dégradations visibles dans la maison

La remontée capillaire se manifeste par divers symptômes, facilement identifiables dans les intérieurs comme sur les parois des murs extérieurs :

• Traces d’humidité et taches sombres au bas des murs, parfois en forme de vague.

• Efflorescences salines ou salpêtre : dépôts blanchâtres issus des sels minéraux transportés par l’eau et déposés lors de l’évaporation.

• Décollement ou cloquage des peintures, enduits et revêtements ; le papier peint se décolle également.

• Apparition de moisissures ou de champignons sur les murs, causant des odeurs désagréables et des risques pour la santé.

• Dégradation des joints, effritement des matériaux, boursouflure des enduits, oxydation des métaux, apparition de fissures.

• Limite de l’humidité visible sur les murs, souvent à une hauteur comprise entre 40 et 80 cm, mais pouvant atteindre plusieurs mètres selon la porosité des matériaux.

• Mur humide et sensation d’air ambiant chargé de vapeur d’eau.

Conséquences structurelles et sanitaires

• Fragilisation de la structure du bâtiment (maçonneries, enduits, plâtres).

• Développement de champignons lignivores dans les cas avancés.

• Dégradation de la qualité de l’air ambiant et risques d’allergies ou de troubles respiratoires.

• Humidité dans les murs et humidité dans la maison favorisent la détérioration des revêtements et des matériaux.