Comment régler le chauffage pour réduire l’humidité sans gaspillage
Le chauffage et l’humidité sont étroitement liés. Un bon réglage du chauffage permet d’assécher l’air ambiant juste ce qu’il faut, sans surconsommer ni abîmer les intérieurs.
Comprendre le lien entre chauffage et humidité
L’humidité dans la maison vient de plusieurs sources. Elle peut être liée aux occupants, aux fondations ou aux matériaux poreux.
Origines de l’humidité dans la maison
L’humidité de la maison peut venir des remontées capillaires, des fuites ou d’un dégât des eaux. Elle peut aussi venir d’une humidité ascensionnelle dans les murs intérieurs ou les fondations.
Une pièce trop humide montre souvent des traces d’humidité, un papier-peint qui se décolle, des enduits qui cloquent et parfois des odeurs persistantes.
Chauffage et humidité : ce qui se passe vraiment
Quand l’air ambiant est réchauffé, il peut contenir plus de vapeur d’eau. Le taux d’humidité relative baisse, mais l’humidité dans la maison ne disparaît pas.
Sans bonne gestion du chauffage et du système de ventilation, l’humidité se déplace et peut se concentrer dans une pièce non chauffée ou sur des parois froides.
Réglages de base du chauffage pour limiter l’humidité
Un bon réglage consiste à maintenir une température stable. Cela limite la condensation et les problèmes contre l’humidité.
Températures recommandées pièce par pièce
Dans les pièces de vie, viser environ 19 à 21 °C permet d’assainir l’air ambiant sans gaspillage. Une température trop basse favorise la condensation sur les murs intérieurs et les fenêtres.
Dans les chambres, une température un peu plus fraîche est possible, mais sans descendre au point de créer de l’humidité dans une pièce non chauffée, surtout si les murs sont poreux.
Chauffer de façon régulière, pas en « yo-yo »
Il vaut mieux chauffer de manière continue et modérée que de faire des montées brutales de température. Les variations brusques fatiguent les matériaux, favorisent les fissures et la condensation.
Un chauffage régulier aide à assécher légèrement les surfaces, tout en évitant de rendre l’air ambiant trop sec et inconfortable.
Ventiler et chauffer : le duo indispensable
Pour lutter contre l’humidité, chauffer sans ventiler ne suffit jamais. Ventiler sans chauffer n’est pas efficace non plus en hiver.
L’importance de la ventilation mécanique et naturelle
Un bon système de ventilation renouvelle l’air et évacue la vapeur d’eau produite par les occupants, la cuisine et la salle de bains. Il contribue à assainir l’air ambiant et les intérieurs.
Ouvrir largement les fenêtres quelques minutes, puis remettre le chauffage, aide à chasser l’air trop humide sans faire exploser la consommation.
Éviter les pièces non chauffées et mal ventilées
Une pièce non chauffée et peu ventilée devient un piège à humidité. L’air froid se sature vite, les traces d’humidité et les moisissures apparaissent.
Cette zone froide peut aussi provoquer une migration de l’humidité vers les murs intérieurs adjacents, ce qui abîme enduits, papier-peint et peintures.
Pour aller plus loin sur la bonne façon de ventiler son logement, le site de l’ADEME propose un guide complet.
Aides ponctuelles : absorbeur, déshumidificateur et solutions complémentaires
Le chauffage bien réglé est la base. Mais il peut être complété par des solutions contre l’humidité ciblées.
Absorbeur d’humidité et déshumidificateur
Un absorbeur d’humidité à base de sels est utile dans une petite pièce trop humide, un placard ou une pièce non chauffée. Il aide à assécher l’air ambiant localement.
Un déshumidificateur électrique est plus adapté pour des volumes importants ou des intérieurs très chargés en eau, par exemple après un dégât des eaux ou dans un sous-sol.
Produits et traitements des parois
Les solutions hydrofuge et anti-humidité peuvent protéger les murs poreux et limiter la présence d’humidité en surface. Elles complètent un réglage correct du chauffage.
Dans certains cas, il faut traiter les remontées capillaires ou l’humidité ascensionnelle à la source, avec des systèmes spécifiques et des enduits adaptés.
Quand le chauffage ne suffit plus : humidité structurelle
Si malgré un bon réglage du chauffage et une bonne ventilation, l’humidité persiste, la cause est souvent structurelle.
Remontées capillaires, fondations et murs poreux
Les remontées capillaires et l’humidité ascensionnelle proviennent de l’eau qui remonte par les fondations et les matériaux poreux. Le simple fait de chauffer ne règle pas ce type de problème.
On observe alors des traces d’humidité en bas des murs intérieurs, des sels qui ressortent, des enduits dégradés et parfois des fissures.
Risques pour la santé et le bâti
Un air ambiant trop humide favorise les allergies, les problèmes respiratoires et les odeurs désagréables pour les occupants.
À long terme, l’humidité de la maison fragilise les matériaux, favorise les fuites, les décollements de papier-peint et peut menacer la durabilité des fondations.
Des organismes de santé rappellent dans ce document que l’humidité excessive dans le logement augmente le risque d’allergies et de troubles respiratoires.
Bonnes pratiques pour lutter contre l’humidité sans gaspiller
Avec quelques règles simples, il est possible de lutter contre l’humidité et de maîtriser la facture de chauffage.
Gestes au quotidien
Régler le chauffage sur des températures cohérentes, chauffer toutes les zones sensibles et éviter de laisser des pièces totalement froides.
Ventiler chaque jour, surtout après douche, cuisine ou séchage de linge, pour assainir l’air ambiant et réduire la présence d’humidité.
Faire appel à un spécialiste en cas de doute
Quand la maison reste trop humide, malgré un chauffage bien réglé, un absorbeur ou un déshumidificateur, un diagnostic professionnel devient nécessaire.
Un expert en traitement de l’humidité comme MURSEC pourra identifier l’origine (remontées capillaires, fuites, défaut de système de ventilation) et proposer des solutions durables pour lutter contre l’humidité et protéger les intérieurs.
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